Selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), la France produit chaque année près de 43 millions de tonnes de déchets industriels banals (DIB). Ces déchets, issus de l’activité économique de tous les secteurs, sont aussi divers que variés : papiers, cartons, plastiques, verres, métaux, textiles, bois, déchets verts, gravats… Face à cette réalité, une question se pose : qu’est-ce que les déchets industriels banals ?
Ces déchets omniprésents dans notre quotidien et pourtant si méconnus, sont de véritables enjeux pour notre société. Ils sont à la croisée des chemins entre économie circulaire, protection de l’environnement et santé publique. Retour sur cette problématique complexe et d’actualité : nous avons mené notre enquête sur les déchets industriels banals.
Sommaire
Les déchets industriels banals, une préoccupation majeure
Les déchets industriels banals (DIB) sont issus des activités professionnelles et se composent principalement de carton, plastique, bois, textiles, déchets verts et DEEE. Leur gestion est une préoccupation majeure dans notre société contemporaine. En France, la loi sur la Transition énergétique, en vigueur depuis le décret n° 2016-288 du 10 mars 2016, impose aux producteurs de DIB de trier et de collecter cinq flux de déchets spécifiques : papiers et cartons, métal, plastique, verre et bois.
Il existe également une catégorie de déchets appelés Déchets Ultimes (DU) qui, contrairement aux DIB, ne sont plus valorisables. Ils sont donc les seuls déchets autorisés à être stockés dans un Centre de Stockage des Déchets Ultimes (CSDU).
Le rôle des éco-organismes et le volume de DIB produits
Une fois les DIB collectés, ils sont acheminés vers des éco-organismes agréés par l’État pour isoler les matières recyclables. Les DU, quant à eux, sont envoyés directement vers un CSDU.
Le volume de DIB produits en France est stupéfiant, avec une estimation de 95 millions de tonnes par an. Malheureusement, 30% de ces déchets sont encore incinérés ou enfouis, selon l’Ademe.
Cela souligne l’importance de continuer à améliorer les pratiques de gestion des déchets.
Voici un tableau récapitulatif des données importantes :
📊 Type de déchet | Volume produit en France |
---|---|
DIB | 95 millions de tonnes |
DU | Non précisé |
DIB incinérés ou enfouis | 30% du total |
L’engagement de Paprec Group dans le recyclage des DIB
Paprec Group, le leader français du recyclage, s’engage à valoriser au maximum ces déchets. Le groupe, qui dispose de 22 usines sur le territoire français, collecte et traite chaque année 2 millions de tonnes de DIB. Ces déchets proviennent notamment de l’industrie agroalimentaire, de la chimie, de la pharmacie, de la sidérurgie, de la logistique et de la grande distribution.
Paprec a également développé des innovations pour le tri des DIB, comme le tri optique automatisé. Le groupe a mis en place de nouvelles chaînes de tri, capables de traiter entre 2 000 et 5 000 tonnes de déchets par mois. Grâce à ces innovations, le taux de valorisation de ces chaînes a augmenté de 10%, passant de 60% à 70%. Ainsi, Paprec contribue activement à la réduction de l’impact environnemental des déchets industriels banals.
- Collecte et traitement de 2 millions de tonnes de DIB par an
- Utilisation du tri optique automatisé pour le tri des DIB
- Capacité de traitement de 2 000 à 5 000 tonnes de déchets par mois grâce aux nouvelles chaînes de tri
- Augmentation du taux de valorisation de 10%, passant de 60% à 70%
La régulation législative des DIB en Europe
En Europe, la gestion des Déchets Industriels Banals (DIB) est encadrée par plusieurs directives. La Directive-cadre sur les déchets (2008/98/CE) est la principale législation européenne régulant la gestion des déchets. Elle vise à minimiser la production de déchets et à promouvoir leur recyclage et leur réutilisation. Cette directive est complétée par la Directive 94/62/CE sur les emballages et les déchets d’emballages, qui impose aux États membres de prendre des mesures pour prévenir la production de déchets d’emballages et pour promouvoir leur réutilisation et leur recyclage.
La Directive 2002/96/CE sur les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) impose aux producteurs de ces équipements de financer leur collecte, leur traitement et leur recyclage. La Directive 1999/31/CE sur la mise en décharge des déchets vise à réduire l’impact environnemental de la mise en décharge des déchets, notamment en imposant des normes strictes pour les sites de mise en décharge.
Il faut préciser que ces directives européennes sont transposées dans le droit national de chaque État membre. En France, par exemple, la loi sur la Transition énergétique pour la croissance verte a transposé plusieurs de ces directives et a introduit des mesures spécifiques pour la gestion des DIB.