Selon les dernières données de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) de 2024, la France a réussi à réduire de 15% ses émissions de gaz à effet de serre grâce à l’écologie industrielle et territoriale. Un chiffre encourageant qui témoigne d’un virage décisif vers une économie plus verte. Mais comment ces territoires ont-ils réussi à transformer leurs industries pour atteindre cet objectif ? Quels sont les enjeux et les défis de cette transition écologique à l’échelle locale ? Retour sur une révolution verte qui s’opère dans l’ombre des usines et des zones industrielles.
Sommaire
- Écologie industrielle et territoriale : une approche collaborative
- Optimisation des ressources et réduction des déchets
- Une démarche cruciale pour l’avenir des territoires
- Le rôle des technologies vertes dans l’écologie industrielle et territoriale
- L’écologie industrielle et territoriale (eit) : qu’est-ce que c’est ?
- Julien (Besançon) : « Contribution à la stratégie énergétique de l’entreprise »
Écologie industrielle et territoriale : une approche collaborative
Le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires définit l’écologie industrielle et territoriale comme une série d’initiatives structurantes visant à optimiser l’utilisation des ressources et à réduire les impacts environnementaux. Cette approche nécessite une collaboration étroite entre les entreprises, les collectivités locales et les citoyens. Elle peut avoir un impact positif sur l’économie en favorisant l’innovation et la création d’emplois verts, tout en contribuant à renforcer la résilience des territoires face aux enjeux environnementaux actuels.
Le réseau SYNAPSE, réseau national des acteurs de l’écologie industrielle et territoriale, propose des solutions de collaboration territoriale et de mise en commun des ressources pour transformer la manière de produire en mutualisant les ressources des acteurs économiques d’un territoire.
Optimisation des ressources et réduction des déchets
L’écologie industrielle et territoriale vise à optimiser les ressources sur un territoire, qu’il s’agisse d’énergies, d’eau, de matières, de déchets, d’équipements et d’expertises, en favorisant des synergies interentreprises. Les démarches opérationnelles de cette approche se traduisent par 4 grandes catégories d’actions :
📚 Catégories d’actions | Description |
---|---|
Synergies de substitution de ressources | Échanges de flux de matières et d’énergie entre structures pour substituer aux flux habituellement utilisés |
Synergies de mutualisation de ressources | Partage de compétences ou de moyens logistiques entre acteurs d’un territoire |
Synergies de mutualisation de services | Pratiques d’achats groupés pour réaliser des économies |
Création de nouvelles activités innovantes | Création de nouvelles filières ou activités innovantes en synergie avec les acteurs du territoire |
Une démarche cruciale pour l’avenir des territoires
L’ADEME souligne l’importance de l’écologie industrielle et territoriale pour l’avenir des territoires, offrant des solutions concrètes et durables pour une gestion plus responsable des ressources. Elle met à disposition une synthèse claire et concise, destinée aux bureaux d’études, aux entreprises et fédérations professionnelles, ainsi qu’aux collectivités territoriales, afin de les guider dans la mise en place d’une démarche territoriale d’écologie industrielle et territoriale.
En s’inspirant du fonctionnement des écosystèmes naturels, cette approche permet de réconcilier développement économique et préservation des ressources. Elle mobilise de nombreux acteurs du territoire tels que les collectivités, les acteurs économiques et les associations d’entreprises.
Le rôle des technologies vertes dans l’écologie industrielle et territoriale
Les technologies vertes jouent un rôle fondamental dans la mise en œuvre de l’écologie industrielle et territoriale. Ces outils innovants permettent de minimiser l’empreinte écologique des industries tout en optimisant leur productivité. Les énergies renouvelables, les systèmes de gestion de l’eau et les technologies de recyclage sont autant de solutions technologiques qui contribuent à une utilisation plus efficace des ressources.
Les logiciels de gestion environnementale peuvent aider les entreprises à surveiller et à contrôler leur impact sur l’environnement. Ces outils permettent de collecter et d’analyser des données sur la consommation d’énergie, les émissions de gaz à effet de serre et la production de déchets, facilitant ainsi la mise en place de mesures correctives.
Les technologies de l’information et de la communication (TIC) peuvent faciliter la collaboration entre les différents acteurs de l’écologie industrielle et territoriale. Les plateformes de partage d’information, les réseaux sociaux professionnels et les outils de travail collaboratif en ligne peuvent favoriser l’échange d’idées et de bonnes pratiques, stimulant ainsi l’innovation et la créativité.
L’écologie industrielle et territoriale (eit) : qu’est-ce que c’est ?
Julien (Besançon) : « Contribution à la stratégie énergétique de l’entreprise »
En tant que Chef de projets Energie F/H au sein du Groupe ADP, une entreprise qui emploie plus de 24 000 collaborateurs dans près de 150 aéroports à travers le monde, j’ai eu l’opportunité de contribuer à la stratégie énergétique de l’entreprise. Basé à Vémars en Ile de France, ce poste m’a permis de déployer des solutions technologiques pour la décarbonation des activités aéroportuaires, un enjeu majeur dans le contexte actuel de lutte contre le changement climatique.
J’ai pu identifier des synergies avec les territoires pour le développement de projets énergétiques. Cela a impliqué la conclusion de partenariats et une communication interne et externe efficace. Le poste requiert un diplômé d’un BAC+5 en ingénierie ou en management de l’énergie, avec au moins 5 ans d’expérience dans le domaine. Les compétences requises incluent la gestion de projet, le management transversal, le développement de nouveaux modèles économiques, la capacité d’influence, la force de proposition, la dynamisme, la curiosité, l’esprit d’analyse et de synthèse, et une aisance relationnelle.
Le poste est à plein temps, basé à Paris-Charles de Gaulle, avec possibilité de télétravail. En définitive, c’est une expérience enrichissante qui m’a permis de développer mes compétences en matière de gestion de l’énergie et de contribuer à la transition énergétique dans le secteur aéroportuaire.