Selon une étude de l’Institut Français de la Mode, la production mondiale de textiles a doublé entre 2000 et 2019, atteignant près de 110 millions de tonnes. Parallèlement, l’impact environnemental de l’industrie de la mode n’a jamais été aussi préoccupant. Face à cette réalité, une alternative éthique et durable se dessine : la soie sauvage. Cette fibre naturelle, récoltée sans nuire à la vie des papillons de soie, offre une qualité et une durabilité exceptionnelles. En plus de ses qualités intrinsèques, elle est le symbole d’une mode plus respectueuse de l’environnement et des êtres vivants. Retour sur cette matière première d’exception qui pourrait bien révolutionner le monde de la mode.
Sommaire
- La soie sauvage : une matière noble et controversée
- Impact environnemental et conditions de travail
- Production et utilisation de la soie
- Les alternatives éthiques à la soie traditionnelle
- La soie est-elle écologique et éthique?
- Marie (Limoges) : « J’ai passé deux heures à chercher une recette de lessive adaptée »
La soie sauvage : une matière noble et controversée
La soie sauvage, une matière naturelle d’origine animale, est extraite des cocons du ver à soie depuis des millénaires. La Chine, premier producteur mondial de soie brute, est au cœur de cette industrie vieille de 2 000 à 3 000 ans avant J-C. Les vêtements en soie sont prisés pour leur texture douce et légère, ainsi que pour leurs propriétés hypoallergéniques et biodégradables. Parmi les fabricants qui se distinguent dans ce domaine, on retrouve baserange, connu pour sa production respectueuse de l’environnement.
La fabrication de cette étoffe suscite des controverses en raison de la cruauté animale qui y est associée. Pour obtenir 1 kg de fil de soie, il faut sacrifier environ 6 600 vers à soie. Face à cette problématique, certains fabricants proposent des alternatives plus respectueuses de l’animal, telles que la schappe de soie, la bourette de soie ou la peace silk.
Malheureusement, il n’existe pas de certification ou de label garantissant de bonnes conditions de traitement des animaux.
Impact environnemental et conditions de travail
La production de soie a un impact néfaste sur l’environnement, avec des pratiques telles que la déforestation et l’utilisation d’engrais et de pesticides. Les conditions de travail dans l’industrie de la soie sont également souvent désastreuses. Face à ces problématiques, des alternatives véganes à la soie, comme la viscose, sont disponibles.
La soie sauvage, une matière noble et éthique, est de plus en plus plébiscitée pour ses qualités durables et respectueuses de l’environnement. Issue des cocons de l’insecte Bombyx Mori, la soie est une matière naturelle d’origine animale qui remonte à des millénaires, datant de 2000 voire 3000 ans avant notre ère. C’est grâce à la soie que la célèbre Route de la Soie a vu le jour, étant le premier produit échangé entre la Chine et l’Occident.
Production et utilisation de la soie
Aujourd’hui, l’Asie est le principal producteur de soie, avec la Chine en tête, fournissant le monde entier en soie brute. En 2017, la production mondiale de soie s’élevait à environ 177 532 tonnes, témoignant de l’importance de cette industrie. Pour obtenir cette matière précieuse, différents processus sont utilisés, notamment la sériciculture, qui consiste à élever les vers à soie dans des cadres en bois. Le fil de soie est ensuite extrait des cocons par décoconnage et étouffage.
Opter pour des vêtements en soie sauvage, c’est choisir des produits éthiques et durables, respectant à la fois les animaux et l’environnement. C’est dans cette optique que des marques comme baserange proposent des collections de vêtements en soie sauvage.
Les alternatives éthiques à la soie traditionnelle
Face aux problématiques éthiques et environnementales liées à la production de soie traditionnelle, plusieurs alternatives émergent. Parmi celles-ci, on retrouve la soie Ahimsa, également appelée soie de paix, qui respecte le cycle de vie du ver à soie. Dans ce processus, le cocon est récolté après que la chrysalide ait naturellement quitté son enveloppe, évitant ainsi le sacrifice de l’insecte.
Une autre alternative est la soie végétale, produite à partir de plantes comme le lotus, le lin ou le chanvre. Ces fibres végétales, une fois traitées, peuvent reproduire la douceur et le lustre de la soie traditionnelle, tout en étant entièrement biodégradables et exemptes de cruauté animale.
Des matériaux synthétiques comme la rayonne ou le lyocell sont également utilisés pour imiter la soie. Ces fibres artificielles, bien que moins respectueuses de l’environnement que les alternatives végétales, offrent une option plus abordable pour les consommateurs soucieux de leur budget.
La soie est-elle écologique et éthique?
Marie (Limoges) : « J’ai passé deux heures à chercher une recette de lessive adaptée »
Marie, résidant à Limoges, peux témoigner sur les coûts des vêtements en soie sauvage. Le prix est correct, environ 6€35 les 100ml, ce qui est moins cher que dans un magasin bio. j’ai rapidement réalisé que ce n’était pas le type de produit utilisé pour les préparations en pharmacie.
Je me suis ensuite posé la question de l’entretien de ces vêtements. J’ai passé deux heures à chercher une recette de lessive adaptée. Les avis étaient très divergents. Certains conseillaient 40g de savon de Marseille pour 3L de lessive, d’autres quelques gouttes d’huile essentielle, et d’autres encore du bicarbonate ou du vinaigre blanc. J’ai même lu que le bicarbonate et le vinaigre blanc s’annulaient pour donner de l’eau salée. Les informations étaient contradictoires et j’ai eu du mal à trouver une recette qui convienne à mes besoins.
J’ai dû prendre en compte le fait que je n’avais pas de mixer plongeant, un outil requis pour certaines recettes. je lave principalement des vêtements de couleur, ce qui a ajouté une autre dimension à ma recherche. Malgré ces défis, je suis restée déterminée à trouver une solution pour entretenir mes vêtements en soie sauvage de manière éthique et durable.