C’est le plus élémentaire et le plus petit de tous les atomes. Mais l’hydrogène pourrait être l’élément crucial de la transition énergétique. Voitures, chauffage industriel, piles à combustible pour les avions… Ses défenseurs parlent d’une future révolution verte en matière d’énergie. La France comme l’Allemagne prévoient d’y investir des milliards de dollars !
Sommaire
L’hydrogène présente-t-il un risque environnemental ?
L’hydrogène est considéré par beaucoup comme la source d’énergie du futur. Cependant, l’avenir est pour l’instant plus gris que vert.
Le problème est que l’hydrogène n’est pas si propre que cela. C’est même une catastrophe environnementale car même si elle semble propre, la méthode pour l’obtenir ne l’est pas du tout.
Comment créer de l’hydrogène (H2) ?
L’hydrogène est un produit de l’eau (le H dans le symbole H2O).
Il peut également être fabriqué à partir d’hydrocarbures qui sont, comme leur nom l’indique, composés d’atomes de carbone et d’hydrogène.
L’hydrogène est qualifié de “gris ” parce qu’il produit plus d’un milliard de tonnes de CO2 par année, soit environ 12 fois les émissions de GES du Québec ! On dit de l’hydrogène qu’il est ” bleu ” lorsque le dioxyde de carbone libéré lors de la production est stocké et entreposé dans d’anciennes poches de gaz ou poches de pétrole. Ce procédé est plus propre, mais il est coûteux et encore un peu expérimental.
En d’autres termes, pour que l’hydrogène puisse jouer son rôle dans la transition énergétique, il faudra modifier son mode de fabrication, quadrupler la quantité d’hydrogène produite et créer toutes les façons dont il peut contribuer à réduire les émissions de GES. Le défi est énorme et risqué, et pourrait même être irréalisable selon certains experts.
L’hydrogène est-il vraiment écologique ?
L’hydrogène, un carburant révolutionnaire qui ne rejette que de l’eau ? C’est l’espoir que suscite le lancement de projets liés à l’hydrogène dans le monde entier. Demain, selon ce discours, les avions, les camions et les trains, les usines fonctionneront à l’hydrogène. Les émissions de dioxyde de carbone (CO2) seront réduites et les catastrophes climatiques seront évitées.
Mais pour l’heure, les véhicules qui roulent à l’hydrogène coûtent chers !
En France, le gouvernement s’est engagé à investir environ sept milliards d’euros en dix ans pour développer cette source d’énergie révolutionnaire. Pour guider ce changement massif, il a créé le Conseil national de l’hydrogène, qui réunit divers chefs d’entreprise qui ne sont pas actuellement reconnus pour leur engagement dans la lutte contre le réchauffement climatique.
L’hydrogène est un gaz qui peut être utilisé soit pour alimenter les moteurs à combustion interne, soit pour alimenter la pile à combustible qui fait fonctionner un moteur électrique. L’échappement produit de la vapeur d’eau, qui n’est pas une particule nocive, et du CO2 résultant de la combustion de produits pétroliers.
En revanche, que les véhicules soient électriques ou à hydrogène thermique, ou non, près de la moitié (environ 46 %) des particules qu’ils libèrent sont le résultat de la friction causée par les pneus, les freins et les revêtements routiers.
Il n’existe pas de véhicule n’émettant que de l’eau…