De plus en plus d’étudiants formés dans des écoles d’ingénieurs prestigieuses font le choix de se réorienter vers des carrières moins polluantes en raison des préoccupations liées au réchauffement climatique. Ils abandonnent des filières comme l’aéronautique pour se tourner vers des domaines professionnels moins émetteurs de gaz à effet de serre. Leur prise de conscience écologique les pousse à repenser leurs choix de carrière et à privilégier des activités en phase avec les enjeux de demain.
Sommaire
- Un changement de cap motivé par l’urgence climatique
- Une mobilisation croissante des étudiants
- Des formations pas toujours à la hauteur des enjeux
- Un rejet du “techno-solutionnisme”
- Le métier de climatologue : la science au service de l’écologie
- Des choix de carrière assumés malgré les conséquences financières
- 10 métiers pour lutter contre le réchauffement climatique
- Un soutien familial pas toujours évident
Un changement de cap motivé par l’urgence climatique
Les témoignages de ces étudiants illustrent bien cette tendance. Certains, par exemple, ont renoncé à travailler dans le secteur de l’aviation civile en raison de son impact environnemental. Il ont choisi de rejoindre la SNCF pour contribuer au développement du système de réservation des billets. D’autres., ancien passionnés d’aérodynamique automobile, ont décidé de réparer des vélos dans les rues de Paris plutôt que de poursuivre une carrière dans la Formule 1. Enfin, ceux, qui rêvaient de travailler dans le spatial et l’aéronautique, hésitent désormais à s’orienter vers la recherche en sciences du climat.
Une mobilisation croissante des étudiants
Ce choix de se réorienter vers des carrières plus respectueuses de l’environnement est de plus en plus répandu parmi les étudiants du secteur de l’aéronautique. En 2020, plus de 700 étudiants, ont signé une tribune appelant à une réduction du trafic aérien pour lutter contre le réchauffement climatique. Par ailleurs, plus de 32 000 étudiants de grandes écoles ont signé le manifeste “Pour un réveil écologique”, qui vise à sensibiliser les employeurs, les écoles et les pouvoirs publics à la crise climatique.
Des formations pas toujours à la hauteur des enjeux
Il faut noter que la prise de conscience écologique de ces étudiants ne vient pas nécessairement de leur enseignement dans les écoles d’ingénieurs. En effet, les cours dispensés ne traitent que très peu de l’environnement et des enjeux climatiques.
Certains étudiants estiment que leurs formations sont trop axées sur des domaines comme les drones, les enjeux militaires ou l’avion vert pour 2030.
Pour remédier à cette situation, certains ont participé à des groupes de travail pour modifier le cursus et y intégrer davantage d’heures de cours consacrées à l’énergie et au climat.
Un rejet du “techno-solutionnisme”
Au-delà de la question du transport aérien, ces étudiants rejettent également l’idéologie du “techno-solutionnisme”, qui consiste à croire qu’il existe une solution technique à chaque problème. Ils estiment qu’il est nécessaire de s’attaquer aux racines du problème et de remettre en question les fausses solutions technologiques. Certains d’entre eux ont fait le choix de s’engager politiquement pour promouvoir des solutions plus globales et durables.
Le métier de climatologue : la science au service de l’écologie
Voir la fiche métier de climatologue
Des choix de carrière assumés malgré les conséquences financières
Ce changement d’orientation professionnelle a des conséquences financières pour ces étudiants, qui voient leur salaire potentiel diminuer. Cependant, ils affirment préférer avoir un travail qui a du sens plutôt qu’un salaire élevé. Ils sont prêts à faire des compromis financiers pour contribuer à la lutte contre le changement climatique.
10 métiers pour lutter contre le réchauffement climatique
- Ingénieur en énergies renouvelables : Ces professionnels conçoivent, évaluent et mettent en œuvre des solutions technologiques pour exploiter les sources d’énergie renouvelable comme le vent, le soleil, la géothermie, etc.
- Spécialiste de l’efficacité énergétique : Ils conseillent sur les meilleures pratiques et technologies pour réduire la consommation d’énergie et augmenter l’efficacité énergétique des bâtiments, des systèmes de production, etc.
- Expert en mobilité durable : Ces experts développent des stratégies pour promouvoir l’utilisation de moyens de transport plus écologiques, tels que le vélo, les véhicules électriques, et l’amélioration des transports en commun.
- Scientifique en climatologie : Ces chercheurs étudient le climat et ses variations. Ils fournissent des informations précieuses pour comprendre l’ampleur du réchauffement climatique et les mesures à prendre pour l’atténuer.
- Urbaniste écologique : Ils conçoivent des villes et des espaces urbains de manière à réduire leur empreinte carbone, en favorisant notamment les espaces verts, la biodiversité et la minimisation de l’énergie nécessaire à leur fonctionnement.
- Agronome spécialisé en agriculture durable : Ces professionnels travaillent à l’amélioration des méthodes agricoles pour les rendre plus respectueuses de l’environnement, notamment en limitant l’utilisation de pesticides et en favorisant la biodiversité.
- Gestionnaire de ressources en eau : Ces experts travaillent à la protection, à la distribution et à l’utilisation efficace de l’eau, une ressource de plus en plus sous pression avec le changement climatique.
- Spécialiste en économie verte : Ils étudient et développent des politiques économiques qui encouragent la durabilité environnementale, souvent en collaboration avec des entreprises et des gouvernements.
- Ingénieur en capture et stockage du carbone : Ces ingénieurs développent et mettent en œuvre des technologies visant à capter le CO2 émis par les industries lourdes et à le stocker de manière sûre, contribuant ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
- Éducateur environnemental : Ils sensibilisent le public au réchauffement climatique et à la protection de l’environnement, et encouragent des comportements plus durables et respectueux de l’environnement.
Métier | Niveau de rémunération annuel (€) |
---|---|
Ingénieur en énergies renouvelables | 45,000 – 80,000 |
Spécialiste de l’efficacité énergétique | 40,000 – 70,000 |
Expert en mobilité durable | 35,000 – 65,000 |
Scientifique en climatologie | 45,000 – 85,000 |
Urbaniste écologique | 35,000 – 70,000 |
Agronome spécialisé en agriculture durable | 30,000 – 60,000 |
Gestionnaire de ressources en eau | 35,000 – 70,000 |
Spécialiste en économie verte | 40,000 – 75,000 |
Ingénieur en capture et stockage du carbone | 50,000 – 90,000 |
Éducateur environnemental | 25,000 – 50,000 |
Un soutien familial pas toujours évident
Ces étudiants font face à des réactions parfois mitigées de leur entourage, notamment de la part de leur famille. Certains proches ont du mal à comprendre ce changement de cap après tant d’efforts pour intégrer une école d’ingénieurs prestigieuse. Pour mieux expliquer leurs choix, certains étudiants ont organisé des activités éducatives sur le climat avec leur famille.
C’est pas dans la liste pour lutter mais mon métier c’est le dessin … !
En partage sur ce sujet, un commentaire sous forme de dessins : “Vanité”, dont le rapport du GIEC est à l’origine : https://1011-art.blogspot.com/p/vanite.html
Et “La robe de Médée”, en conséquence directe, la perte de la biodiversité : https://1011-art.blogspot.com/p/la-robe-de-medee.html